Scroll Top

Choisir le neurofeedback pour atténuer les symptômes dépressifs

pexels-olly-3752834

Si les traitements classiques de la dépression comme les antidépresseurs et la psychothérapie sont efficaces pour beaucoup, des approches complémentaires peuvent être considérées, à l’instar du neurofeedback. Cette technique non invasive et issue des neurosciences vise à rééduquer l’activité cérébrale en temps réel à l’aide de signaux visuels et/ou sonores. Le neurofeedback suscite un intérêt grandissant en tant qu’approche complémentaire pour la dépression.

Qu’est-ce que le neurofeedback ?

Le neurofeedback est une technique basée sur l’idée que le cerveau peut apprendre à s’a grâce à un entraînement ciblé. À l’aide d’un électroencéphalogramme (EEG), l’activité électrique du cerveau est mesurée en temps réel, pour ensuite offrir une rétroaction visuelle ou sonore à la personne. Cette rétroaction aide le cerveau à reconnaître ses déséquilibres et à modifier graduellement ses schémas de fonctionnement.

La démarche par neurofeedback se divise en plusieurs étapes :

  • L’évaluation initiale

La première étape d’une séance de neurofeedback consiste à réaliser un EEG quantitatif pour dresser une carte de l’activité cérébrale du cerveau. Le professionnel identifie les zones qui fonctionnent trop lentement, trop rapidement ou de façon désorganisée. Ces données permettent de concevoir un plan personnalisé ciblant la dépression, avec des objectifs précis, comme réduire l’anxiété ou améliorer l’humeur, et des régions cérébrales spécifiques à entraîner.

  • Le déroulement des séances

Une séance de neurofeedback dure généralement 50 minutes. Des capteurs placés sur le cuir chevelu enregistrent en continu l’activité cérébrale. Un logiciel analyse ces données et envoie un signal positif lorsque le cerveau produit les ondes souhaitées. Une image s’éclaire ou une musique se déclenche par exemple. Ce processus de conditionnement inconscient incite le cerveau à adopter des schémas plus stables. Le protocole comprend généralement 12 séances ou plus en fonction des besoins spécifiques de la personne et de sa réponse individuelle aux entraînements.

  • Les objectifs et les bienfaits du neurofeedback

Le but est de réguler l’activité cérébrale : réduire les ondes associées à l’apathie ou à l’anxiété et renforcer celles liées à la concentration, au calme et à la vigilance. Cette approche peut contribuer à améliorer l’humeur, le sommeil, les fonctions cognitives et l’équilibre émotionnel — autant d’éléments souvent affectés en cas de dépression.

Le lien entre activité cérébrale et dépression

La dépression est associée à des déséquilibres spécifiques dans l’activité cérébrale, qui affectent la régulation des émotions, du stress, de la motivation et des fonctions cognitives. Des études ont mis en évidence une sous-activation fréquente du cortex préfrontal gauche, impliqué dans les émotions positives et la prise de décision, ainsi qu’une suractivation de certaines zones comme l’amygdale, liée à la peur et à l’anxiété. D’autres anomalies touchent le cortex cingulaire antérieur et l’hippocampe, des régions impliquées dans la mémoire émotionnelle et la gestion du stress.

Ces dysfonctionnements perturbent l’équilibre des ondes cérébrales, avec souvent une prédominance d’ondes lentes (thêta, delta) associées à la fatigue mentale, ou un excès d’ondes rapides ou bêta élevé en lien avec l’agitation ou l’angoisse. Ce déséquilibre peut entretenir les symptômes dépressifs : repli sur soi, ruminations, difficultés de concentration et perte de motivation.

Le neurofeedback pour la dépression intervient précisément pour aider le cerveau à retrouver un fonctionnement plus stable et équilibré. En entraînant les zones cérébrales en dysfonctionnement à produire des schémas d’activité plus adaptés, il favorise une meilleure autorégulation émotionnelle et cognitive, soutenant ainsi le processus de rétablissement chez les personnes présentant des symptômes dépressifs.

Comment le neurofeedback agit sur la dépression ?

Le neurofeedback vise à corriger les irrégularités de l’activité cérébrales en ciblant précisément les régions concernées. Ses effets comprennent :

  • la régulation de l’activité cérébrale : le neurofeedback agit en modifiant les schémas d’ondes cérébrales. Il vise à rétablir une activité plus stable et fonctionnelle dans les zones du cerveau impliquées dans l’humeur et la cognition ;
  • l’apprentissage par conditionnement : à l’aide d’une rétroaction visuelle ou auditive basée sur son EEGq en temps réel, le cerveau de la personne apprend progressivement à moduler son activité cérébrale. Ce processus d’apprentissage repose sur le renforcement positif des schémas bénéfiques ;
  • l’amélioration de l’autorégulation émotionnelle : en stimulant les régions cérébrales associées à la gestion des émotions et au contrôle du stress, le neurofeedback favorise une meilleure stabilité émotionnelle et une diminution de l’anxiété ;
  • la réduction des symptômes cognitifs : le neurofeedback contribue à améliorer la concentration, la motivation, la mémoire et la clarté mentale — des fonctions souvent altérées dans les états dépressifs.

Les avantages du neurofeedback

Le neurofeedback pour la dépression présente plusieurs bénéfices majeurs. C’est une technique non invasive et indolore, reposant sur la mesure des ondes cérébrales via des électrodes placées sur le cuir chevelu, ce qui évite tout inconfort.

Cette approche s’adapte également à l’activité cérébrale spécifique de chaque personne. Elle permet un entraînement ciblé et efficace des zones du cerveau impliquées dans les difficultés émotionnelles ou cognitives. Grâce à l’apprentissage cérébral et à la neuroplasticité, le neurofeedback offre un potentiel d’amélioration durable, car il renforce les connexions neuronales favorables à un meilleur équilibre mental et émotionnel.

Le neurofeedback peut être un complément intéressant aux traitements médicamenteux, présentant généralement peu ou pas d’effets secondaires.

Conclusion

Le neurofeedback proposé par Neuroperforma peut être efficace pour améliorer les symptômes de la dépression. Cette technique peut être recommandée en complément d’une psychothérapie et d’un traitement médicamenteux.