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Test d’anxiété sociale : pourquoi est-ce important ?

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Introduction

Les interactions banales de la vie quotidienne peuvent vite devenir extrêmement stressantes pour certaines personnes. Assister à une réunion de groupe, aller chez le coiffeur ou commander un café, par exemple, sont des actions qui se transforment en un parcours du combattant ardu pour les personnes en état d’anxiété sociale. Si la timidité est un trait de personnalité et une tendance naturelle poussant à être réservée, l’anxiété sociale est un trouble à part entière. Il se reflète par une peur intense et persistante d’être jugé nativement par les autres. Divers tests d’anxiété sociale sont disponibles. Leur usage permet notamment d’évaluer le niveau d’anxiété sociale et de prendre conscience des situations spécifiques qui déclenchent ce trouble. Découvrez ce qu’il faut savoir sur le test d’anxiété sociale.

Différents types de tests d’anxiété sociale

Les chiffres récents dévoilent que l’anxiété est un trouble touchant plus de 8 % de la population de plus de 12 ans au Québec. L’anxiété sociale, aussi appelée phobie sociale, fait partie de ces manifestations.

Ce trouble anxieux est marqué par une peur intense et disproportionnée des situations sociales. Contrairement à la simple timidité ou au trac occasionnel, cette peur est beaucoup plus forte et envahissante.

Les personnes qui en souffrent craignent d’être jugées, rejetées ou humiliées par les autres. Pour être considéré comme de l’anxiété sociale, cet état doit durer depuis au moins six mois.

  • Que savoir sur l’anxiété sociale ?

Les situations qui la provoquent peuvent varier, par exemple prendre la parole en public, faire la connaissance de nouvelles personnes, ou simplement être observé en train de faire quelque chose. L’anxiété sociale s’accompagne souvent de symptômes physiques comme des rougeurs, des tremblements, une transpiration excessive, un rythme cardiaque rapide, des nausées, une voix faible, une posture rigide et des difficultés à maintenir un contact visuel.

La peur ressentie est bien plus forte que le danger réel, et même si la personne en est consciente, elle a du mal à la contrôler. Pour éviter cette détresse importante et l’inconfort qui l’accompagne, les personnes atteintes évitent souvent les situations sociales qui les angoissent. Ce contournement peut fortement perturber la vie sociale, professionnelle, scolaire et familiale.

Vous cherchez à évaluer, comprendre et gérer ce type de trouble ? Plusieurs tests d’anxiété sociale existent :

  • Les questionnaires d’auto-évaluation

Plusieurs méthodes permettent de connaître la prévalence d’un trouble d’anxiété sociale chez une personne, dont divers questionnaires. L’usage de certains de ces outils est exclusivement réservé aux professionnels de santé, dont les psychiatres, psychologues et autres neurologues. Un patient peut aussi utiliser certains questionnaires dans le cadre d’un test d’anxiété sociale en auto-évaluation. Les principaux outils utilisés sont par exemple :

    • l’échelle d’anxiété sociale de Liebowitz : ce test comprend 24 énoncés qui évaluent l’intensité de la peur ou de l’anxiété et la fréquence de l’évitement dans diverses situations sociales courantes. La réponse à chaque question est notée. Le score total indique la gravité de l’anxiété sociale, qui peut être légère, modérée ou sévère ;
    • « Évaluez votre peur des autress » : un outil issu du livre d’André et Légeron « La peur des autres ». Ce questionnaire propose 14 situations sociales susceptibles de provoquer de l’anxiété. La personne évalue son niveau de gêne et sa tendance à éviter la situation. La somme des scores donne une indication générale du niveau de peur des autres, et l’analyse des réponses pour chaque situation permet de mieux comprendre les situations sociales les plus problématiques ;
    • le questionnaire du DSM-5, manuel de référence pour le diagnostic des troubles mentaux. Il propose un questionnaire spécifique pour évaluer la gravité du trouble d’anxiété sociale. Il est conçu pour évaluer les pensées, les sentiments et les comportements liés aux situations sociales ;
    • le questionnaire d’évaluation de la peur : pas spécifiquement conçu pour l’anxiété sociale, il permet d’évaluer la peur et l’évitement dans diverses situations, y compris les situations sociales. Il peut aider à identifier si d’autres troubles anxieux sont présents en plus de l’anxiété sociale.

Les tests d’auto-évaluation peuvent aider à mieux comprendre ses propres symptômes. En répondant aux questions, une personne est amenée à réfléchir à ses réactions et à ses comportements dans différentes situations sociales. Ce contexte l’aide à prendre conscience de l’ampleur du problème et de son impact sur sa vie quotidienne. Réaliser un test permet aussi d’identifier les situations spécifiques qui déclenchent le plus d’anxiété.

En complétant les questionnaires à différents moments, il est par ailleurs possible d’observer si ses symptômes s’améliorent ou non suite à un traitement par exemple. Les résultats des questionnaires d’auto-évaluation peuvent aussi servir de point de départ lors d’une discussion avec un thérapeute, mais aussi pour aider une personne à mettre des mots sur ce qu’elle ressent.

Un test d’anxiété sociale est donc un outil précieux pour mieux comprendre ses difficultés et envisager une démarche thérapeutique. Il est néanmoins conseillé de compléter l’auto-évaluation par une consultation auprès d’un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un accompagnement personnalisé. Ces tests ne remplacent pas en effet un diagnostic médical, que seul le professionnel de la santé mentale est habilité à poser. Les résultats d’une auto-évaluation doivent ainsi être interprétés avec prudence.

  • Les tests physiologiques

Bien que l’anxiété sociale soit principalement diagnostiquée à partir de critères comportementaux, certains tests physiologiques peuvent aussi apporter des informations complémentaires. Ces évaluations aident par ailleurs les professionnels médicaux à affiner le diagnostic, car elles permettent de mesurer de manière objective certains symptômes physiques associés à l’anxiété, comme l’augmentation du rythme cardiaque, la sudation ou la tension musculaire.Leurs résultats peuvent corroborer les informations fournies par le patient et aider à différencier l’anxiété sociale d’autres troubles anxieux.

Les tests les plus couramment utilisés dans ce cadre sont notamment la mesure du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Cette évaluation donne l’occasion d’évaluer la réponse physiologique à des stimuli sociaux. Il est aussi possible de réaliser une électroencéphalographie ou EEG. Cet examen mesure l’activité électrique du cerveau. Il permet d’identifier des anomalies dans les ondes cérébrales associées à l’anxiété.

L’échelle d’anxiété sociale de Liebowitz : un test couramment utilisé

Le test d’anxiété sociale de Liebowitz, appelé aussi LSAS pour Liebowitz Social Anxiety Scale, est un outil précieux permettant d’identifier les personnes souffrant d’anxiété sociale, évaluer la gravité de leur trouble et suivre leur évolution au fil du temps. Ce test est généralement utilisé par les professionnels de la santé pour orienter un traitement. Il est aussi accessible aux patients pour mieux comprendre leur propre niveau d’anxiété sociale.

Ce questionnaire est composé de 24 interrogations, chacune décrivant une situation sociale spécifique. Il évalue l’anxiété et l’évitement chez une personne dans des situations sociales variées, comme téléphoner en public, participer à des activités en petits groupes, manger en public, parler à des personnes en position d’autorité, travailler en étant observée, rencontrer des inconnus, être le centre de l’attention, réaliser une présentation orale ou exprimer son désaccord par exemple.

Pour chaque situation, la personne doit répondre à deux types de questions :

  • quelle est l’intensité de votre peur dans cette situation ? Les réponses possibles vont de 0 à 3, signifiant respectivement aucune peur à peur sévère ;
  • à quelle fréquence évitez-vous cette situation : les réponses vont de 0 à 3, de jamais à souvent.

À la fin du test, les résultats pour la peur et l’évitement sont additionnés pour obtenir un total. Ce score aide à déterminer le niveau d’anxiété sociale. S’il est bas, le résultat peut indiquer une faible anxiété sociale ou simplement une gêne légère dans certaines situations. Lorsqu’il est modéré, le score suggère une anxiété sociale significative qui peut affecter certains aspects de la vie quotidienne. Quand il est élevé, il indique une anxiété sociale sévère, pouvant nécessiter une thérapie spécifique.

Dans quels cas réaliser un test d’anxiété sociale ?

Plusieurs situations peuvent inciter une personne à se soumettre à un test d’anxiété sociale. Vous vous sentez constamment mal à l’aise en société par exemple ou si vous ressentez souvent de l’inconfort, de la gêne ou du stress dans les situations sociales, comme parler à des inconnus ou même simplement être observé, ce test peut vous aider à comprendre si ces ressentis sont normaux ou s’ils peuvent indiquer une forme d’anxiété sociale.

Lorsqu’une anxiété sociale interfère aussi avec votre vie quotidienne, et que vous évitez régulièrement certaines situations parce que vous craignez d’être jugé, critiqué ou embarrassé, cette évaluation peut vous montrer à quel point votre contournement est lié à ce trouble.

Le test d’auto-évaluation, comme celui de Liebowitz, est un outil efficace qui vous donne une première idée de l’intensité de votre anxiété sociale. Il ne peut cependant pas remplacer l’avis d’un professionnel de la santé. L’anxiété sociale peut en effet se présenter de différentes manières et avec des intensités variables chez chaque patient. Un professionnel est formé pour identifier ces nuances et poser un diagnostic précis de ce trouble. Il peut aussi être possible que l’anxiété sociale s’accompagne d’autres manifestations, comme la dépression ou l’insomnie par exemple. Le point de vue d’un médecin permet d’identifier ces comorbidités et d’adapter une thérapie en conséquence.

Conclusion

Vous n’êtes pas seul. L’anxiété sociale est un trouble anxieux fréquent. Plusieurs méthodes et solutions alternatives non médicamenteuses sont disponibles pour améliorer la situation des personnes concernées par ce trouble, dont le Neurofeedback. Des tests d’évaluation et des professionnels qualifiés sont disponibles pour vous aider à comprendre et à surmonter votre anxiété sociale.