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Mieux comprendre la dépression à haut niveau de fonctionnement

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Dépression à haut niveau de fonctionnement : causes, symptômes et soins

La dépression est un trouble complexe répandu dans la société d’aujourd’hui. Les personnes souffrant de dépression, tous types confondus, sont plus de 260 millions sur la planète selon l’Organisation mondiale de la santé. Cette maladie touche 16 % des femmes et 11 % des hommes au cours de leur vie, au Canada. Plusieurs formes de dépression sont reconnues cliniquement, comme la dépression majeure, appelée aussi dépression sévère, et le trouble dépressif persistant (appelé aussi dysthymie). La dépression à haut niveau de fonctionnement ou high functioning depression est un terme relativement récent. Cette notion intéresse davantage le public ces dernières années, surtout depuis 2022 après le suicide d’une ancienne reine de beauté américaine souffrant de dépression à haut niveau de fonctionnement. Avec Neuroperforma, le plus grand réseau de cliniques de Neurofeedback au Canada, découvrez ce qu’est la dépression à haut niveau de fonctionnement, les raisons pour lesquelles ce trouble est difficile à identifier, ainsi que les pistes de traitement.

Qu’est-ce que la dépression à haut niveau de fonctionnement?

L’expression « dépression à haut niveau de fonctionnement », traduit de l’anglais high functioning depression, est utilisée pour décrire une forme de dépression peu sévère qui permet à la personne dépressive de maintenir une vie relativement normale. Une personne sujette à cette forme de dépression conserve en effet une apparence de fonctionnement normale dans sa vie quotidienne. Elle parvient par exemple à maintenir ses performances dans ses activités professionnelles, malgré sa lutte intérieure. Les personnes concernées par ce type de dépression sont en quelque sorte considérées comme « hautement fonctionnelles », car elles peuvent assumer et conserver leurs responsabilités professionnelles, sociales et familiales, mais ressentent toujours des symptômes dépressifs en privé.

La dépression à haut niveau de fonctionnement n’est ni un diagnostic, ni un trouble clinique reconnu officiellement, notamment par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5, référence en matière de diagnostics psychiatriques en Amérique du Nord, et encore moins par l’OMS. La communauté médicale et scientifique est donc divisée sur ce terme et cette notion : son utilisation fait l’objet de controverses parmi les professionnels de la santé mentale. Malgré ce contexte, de plus en plus de médecins spécialisés en psychiatrie s’intéressent de près à ce type de trouble, comme relaté dans cet article de la Presse.

  • Dépression à haut niveau de fonctionnement et smiling depression ou « dépression souriante » : des notions très proches

L’expression smiling depression, traduite littéralement par « dépression souriante », est une notion assimilée à la dépression de haut niveau de fonctionnement. Ce trouble est considéré comme une « dysthymie masquée », c’est-à-dire une forme de dépression caractérisée par des symptômes cachés derrière une façade de bonheur et de normalité.

Les personnes souffrant de smiling depression dissimulent leurs sentiments de tristesse, de désespoir et de fatigue, parfois par peur du jugement ou de stigmatisation. Malgré leur détresse interne, elles parviennent à maintenir un semblant de normalité dans leur vie quotidienne, allant au travail et prenant soin de leur famille.

Plusieurs raisons peuvent les inciter à masquer leur nature dépressive, comme la crainte d’être un poids pour leurs proches, le désir de ne pas paraître faible ou le manque de reconnaissance de la gravité de leur état.

  • Dépression à haut niveau de fonctionnement et dysthymie : quelles différences ?

La dysthymie est une forme diagnostiquée de dépression. La communauté médicale peut en parler comme d’un trouble de l’humeur, chronique et persistant. La dysthymie et la dépression de haut niveau de fonctionnement sont deux formes de dépression qui se distinguent par leur intensité et leur impact sur le fonctionnement quotidien.

La dysthymie, connue aussi sous le nom de trouble dépressif persistant, est un type de dépression chronique qui se caractérise par des sentiments persistants de tristesse, de découragement et de perte d’intérêt pour les activités quotidiennes. Ces symptômes durent généralement au moins deux ans et peuvent affecter significativement la qualité de vie d’une personne.

En revanche, la dépression de haut niveau, parfois appelée « dépression souriante », se caractérise par des symptômes dépressifs moins sévères qui permettent aux personnes de maintenir un certain niveau de fonctionnement dans leur vie quotidienne. Elles peuvent aller au travail, prendre soin de leur famille et avoir une vie sociale, mais elles ressentent souvent une tristesse sous-jacente, une fatigue et parfois un manque de motivation.

Les causes

Comme pour la dysthymie, la cause précise de la dépression à haut niveau de fonctionnement chez une personne reste méconnue. Afin d’en déterminer les causes probables, un médecin peut réaliser une approche personnalisée grâce à l’étude de facteurs sous-jacents participant à son émergence. Les principaux facteurs peuvent être par exemple :

  • d’origine biologique : la prédisposition génétique et les influences hormonales, comme le cycle menstruel par exemple, peuvent jouer un rôle dans l’apparition d’une high functioning depression ;
  • en relation avec des causes sociales : un mode de vie excessif en termes de réseaux sociaux, de jeux vidéo, de dépenses ou de consommation de substances peut augmenter le risque ;
  • issues de sources psychologiques : de nombreuses personnes souffrant de cette affection ont subi des traumatismes dans leur passé, ce qui peut contribuer à l’apparition de ce type de dépression.

Les signes

Souvent cachée derrière une façade de normalité, la dépression à haut niveau de fonctionnement peut être difficile à identifier, tant pour la personne qui en souffre que pour son entourage. Pour certains professionnels de santé, les cinq signes clés de cette manifestation incluent :

  • un sentiment de vide et de tristesse sous-jacent, soigneusement caché aux autres ;
  • l’accomplissement des tâches professionnelles avec assiduité, mais sans enthousiasme ni motivation ;
  • une fuite dans les distractions : la personne se tourne excessivement vers les réseaux sociaux, les séries et émissions télévisées ou la malbouffe pour échapper à la douleur émotionnelle ;
  • une façade de bonheur : elle fait des efforts considérables pour paraître heureuse et positive, même lorsque la tristesse intérieure ronge ;
  • une négligence de sa santé physique ou de son bien-être personnel, mais uniquement lorsque personne ne regarde.

Quelques caractéristiques spécifiques permettent aussi de distinguer la dépression à haut niveau de fonctionnement selon la précision des médecins, telles que la possibilité de souffrir de symptômes physiques chroniques comme des maux de tête ou des maux d’estomac, apparaissant en raison de la dissimulation de la détresse émotionnelle, ou encore le recours à l’automédication et à l’abus de substances pour tenter de soulager la douleur émotionnelle.

Les approches pour se soigner

Étant donné que la dépression à haut niveau de fonctionnement n’est pas reconnue comme un diagnostic clinique, il n’y a pas de protocole de traitement officiel et spécifique pour le moment. Pour la dysthymie en revanche, des approches thérapeutiques efficaces pour gérer les symptômes et bonifier la qualité de vie existent.

Les traitements d’un trouble dépressif persistant peuvent inclure une thérapie cognitivo-comportementale, aidant les personnes à identifier et modifier les schémas de pensée négatifs qui contribuent à leur humeur. La prise en charge pour améliorer les symptômes d’une dysthymie peut aussi s’étendre à l’adoption d’un mode de vie sain, comprenant une alimentation équilibrée, un sommeil régulier et une activité physique régulière.

Apprendre des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou le yoga, peut également être bénéfique. Dans le cas de la dysthymie, ces thérapies peuvent être associées à la prise de médicaments antidépresseurs.

Afin de mettre en place une prise en charge efficace pour cette forme spécifique de dépression, plusieurs médecins et spécialistes de la santé mentale s’intéressent à ces troubles et encouragent des études approfondies pour une reconnaissance officielle.

Conclusion

Une dépression à haut niveau de fonctionnement ou high functioning depression est  difficile à vivre. Certains professionnels de la santé la considèrent comme un état avant-coureur de la dépression. En tant que telles, des approches peuvent être imaginées pour mieux prendre en charge les personnes dépressives « hautement fonctionnelles », afin de ne pas exacerber leur condition. Chez Neuroperforma, nous sommes spécialisés dans les alternatives non médicamenteuses et non invasives comme le Neurofeedback pour améliorer le bien-être émotionnel et psychologique des personnes souffrant de troubles neurodéveloppementaux, d’anxiété, de TDA ou troubles du déficit de l’attention et de dépression. Prenez contact avec le réseau de cliniques Neuroperforma pour en savoir plus sur la dépression à haut niveau de fonctionnement et les éventuelles perspectives de thérapies.